Nous rencontrons tous sur notre chemin des personnes engagées, créatives, qui dégagent une Force de Vie et incarnent au quotidien des valeurs inspirantes tant dans leur vie personnelle que professionnelle.  

Puisque tout est relié, puisque que c’est en s’inspirant les uns des autres qu’on avance, partageons des idées porteuses, des discours motivants et voyons comment il est possible de passer du rêve, de l’idée, à la concrétisation dans la Matière.

Pour cette première « rencontre » je vais vous parler de Jules, à l’origine du collectif Perm à Wangen. Graine germée dans sa tête à son retour de Nouvelle-Zélande, ce projet est aujourd’hui un collectif d’une quinzaine de personnes, de différents âges et de différents horizons, regroupées autour d’un jardin partagé qui a pour objectif d’« améliorer la qualité de vie en protégeant, conservant et restaurant la biodiversité locale » (cf. page Facebook Perm à Wangen).

De l’idée à la matérialisation : Quel a été pour toi le processus pour passer de l’idée à la concrétisation dans la matière ?

« Au départ ce n’était pas un projet réfléchi, ça a tout simplement coulé de source à partir de mes pensées et activités précédentes.

L’idée, c’est la première étape, c’est ce qui t’anime.

Au départ, mon projet perso c’était de faire en sorte que mes activités de tous les jours puissent être en accord avec les lois naturelles. C’est juste ça la motivation première ! Et après quand j’ai découvert la permaculture, notamment lors de mes voyages, j’ai pu voir que mes idées avaient du sens et que je pouvais les mettre en action ! Quand je suis au jardin où que je fais des choses en lien avec la nature c’est facile parce que c’est moi, c’est ce qui m’anime, ce qui me passionne.

L’étape d’après, qui pour moi est la plus importante, c’est de pouvoir matérialiser, mettre en action ton idée. C’est une des plus dure, parce que tu ne sais pas forcément comment démarrer, tu n’as jamais fait, ou tu es face à un blocage qui te fait sentir que tu n’en es pas capable. C’est là qu’il est important de croire en soi et de faire, pas à pas ».

Quelles sont tes valeurs « moteur » ? Qu’est-ce qui t’anime ?

« Moi ce qui m’a aidé c’est juste de me dire JE PEUX FAIRE !  Même si c’est différent ce n’est pas grave, au moins ça me ressemblera, même si ça ne plait pas aux autres. C’est se faire faire confiance, peu importe le jugement. Si l’idée a du sens pour moi, l’action qui en découle en aura tout autant ».

La Permaculture c’est quoi ?

« Pour moi la permaculture c’est un art de vivre, une philosophie de vie de base. Le jardin ou faire un potager c’est une part de ça, de ce mode de vie.

Un mode de vie qui permet à ce que nous, êtres humains, on puisse être en accord avec les lois naturelles, en harmonie avec son environnement.  Ça peut passer par faire un potager naturel, ou faire des échanges humains, ça peut passer par plein de choses… Notamment un point qui me semble essentiel c’est le partage. Ok il y a le partage entre humains, c’est important, mais on ne parle jamais du partage entre les humains et la nature ou l’environnement. L’humain et la nature peuvent cohabiter, partager. On peut donner aux animaux, insectes, plantes, champignons et autres. »

Un truc que tu as envie de nous transmettre (idée, valeur, plante, art, recette, concept) ?

« Le Sol Vivant. On oublie souvent que le sol est vivant, on le piétine tous les jours et on pense que c’est juste de la matière, un support, un amas de différents minéraux ou autres. Mais en fait ce n’est pas que ça, c’est rempli d’espèces différentes : des variétés de plantes, de champignons, de micro-organismes… Il y a vraiment beaucoup beaucoup de vie dans le sol, surtout dans les premiers 15cm, ce qu’on foule tous les jours avec nos pieds. Ce sol est vivant, ce sol a des besoins, ce sol respire, ce sol besoin de se nourrir etc. Donc moi ce que j’aimerais transmettre c’est ça, c’est qu’on puisse se connecter à ce sol, qu’on puisse dialoguer avec ce monde qui est sous nos pieds et qui nous aide tous les jours : en créant un sol fertile, en captant du carbone de l’atmosphère entre autre. Voilà j’ai envie de faire l’éloge du sol vivant ! ».

Une personne qui t’inspire ?

« Tout de suite je pense à un auteur, celui qui m’a le premier ouvert les yeux sur « comment mettre en action nos pensées, nos idées ? » c’est Massanobu Fukuoka, agriculteur japonais qui a développé l’agriculture du non-agir : ne rien faire pour mieux faire. C’est très inspirant ! ».

C’est quoi pour toi la force de vie ?

« La succession écologique… c’est le principe selon lequel tout terrain « à nu » ou « maltraité » quand on n’y touche pas pendant un certain temps, des plantes vont s’y succéder (y germer, s’épanouir puis mourir). Ça va changer la nature du sol pour dériver peu à peu vers une forêt : ça commence par des herbacés, plantes des champs puis ronciers, puis arbres pionniers (petits arbustes comme aubépines, pruneliers) puis arbres plus grands comme les châtaigniers, chênes et hêtres par exemple.

Et ça pour moi c’est une force de la nature, quand quoi que tu fasses en temps qu’être humain, la nature va tendre à redevenir une forêt.

En permaculture on accompagne cette force de vie pour construire un milieu nourricier qui va aller dans le sens, le mouvement de cette force (et non contre comme c’est souvent le cas dans un jardin traditionnel) ».

Pour en savoir + :

Jules Schnur
Conseiller formateur en permaculture
www.pensersauvage.fr
tél : 06.13.23.49.19

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